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SOPHROLOGIE : MON CORPS ET MOI. Quand mon image ne me satisfait pas…

Vouloir changer son corps c’est souvent vouloir réparer un passé douloureux ou se conformer à certaines normes toutes contemporaines. Et mon moral dans tout ça ? Faisons le point avec une sophrologue !

Etre satisfait ou pas de son physique… Etre à l’aise ou non avec son corps… Bénir où maudire ce que Dame Nature nous a offert… La rentrée de septembre est une période clé dans la compréhension de soi mais aussi un moment propice pour s’engager dans de grands changements, de nouveaux objectifs parfois physiques.

 Pourtant beaucoup d’entre nous favorisent encore les méthodes extérieures au corps pour changer la vision qu’elles en ont. Tout le monde peut apprendre à aimer son physique et son corps, c’est le message que nous délivre aujourd’hui cette sophrologue, Céline Baron, installée à Vichy. Focus sur un parcours atypique et des méthodes innovantes.

Beauté et Bien-être : Céline, vous avez un parcours professionnel riche et atypique qui a pu vous amener à aider, depuis 1999, de nombreuses personnes à évoluer dans leur personnalité et dans leur physique. Parlez-nous de vos débuts ?

Céline Baron : J’ai toujours été une touche-à-tout. Je suis artiste depuis mon plus jeune âge qu’il s’agisse de dessin, de composition musicale, d’écriture, de l’art de communiquer. J’ai dansé, chanté, exposé, je me suis confrontée aux autres assez tôt. J’ai évolué dans différentes sphères du milieu de la communication dont la presse et l’édition mais aussi la publicité. Après un BTS de Communication et une formation en Information-Communication au CNAM, j’ai suivi un cursus de Management j’ai monté ma première société Place de la Nation à Paris. A l’époque j’aidais des dirigeants et des chefs d’entreprise à peaufiner leur image, à mieux communiquer sur eux et dans leur entreprise. J’ai travaillé avec des designers, des restaurateurs sur le secteur du haut-de-gamme mais aussi dans le prêt-à-porter. Parrallèlement j’ai étudié la spiritualité à la fac et je suis aussi intervenue en milieu hospitalier avec des cours de relaxation et d’expression par l’art. En devenant maman je me suis dirigée vers les thérapies douces et j’ai donc changé ma cible. J’ai continué la communication relationnelle et l’enseignement de techniques de communication mais je suis également devenue Professeur de Technique Nadeau, technique de régénération douce venue du Canada.

B&B : Comment en êtes-vous venue à monter votre propre cabinet de sophrologie ?

Après une formation en école de sophrologie, je me suis spécialisée dans la Confiance en soi, le Sommeil et le vécu du Deuil. J’ai suivi pendant deux ans de nombreuses formations anglaises et américaines sur le sujet. J’ai aussi suivi un cursus français sur l’alliance thérapeutique. Ensuite j’ai ouvert mon cabinet sur le 51 puis, il y a 3 ans et demi sur Vichy. A l’heure actuelle mon expertise est multiple : Sophrologie, Relaxation, Technique Nadeau, Coaching en Suppression des Croyances Limitantes (j’ai suivi la formation des auteurs du film « Le Secret » ), Techniques de Communication, Techniques de Communication pour le Couple. Je propose également un samedi sur deux à tarif symbolique une session de partage sur le deuil, un sujet qui me tenait à coeur et auquel j’ai été formée chez Oplex Careers, un organisme international. Dans la vie je me passionne pour les voyages, les découvertes sur la conscience, la composition musicale et les arts plastiques. A côté de mon travail en cabinet je suis consultante pour certaines entreprises dont les services et les produits nécessitent une bonne connaissance de l’Inconscient. J’ai ainsi pu récemment travailler avec un groupe de chercheurs en cosmétologie pour le compte d’une entreprise du secteur Luxe.Je propose aussi des formations en entreprises sur le Leadership et le Mentoring. J’interviens parfois en Sophrologie et en Gestion des Emotions en établissements scolaires.

B&B : Certaines personnes sont très satisfaites de leur physique et ont confiance en elles quand d’autres peinent toute une vie à poser un regard positif sur elles-mêmes et à s’accepter. Pourquoi ?

CB : Il y a une question d’enfance et d’éducation. A-t-on fait suffisamment d’expériences positives pour développer l’estime de soi ? Quelle référence opère en nous et quel est la taille du fossé entre cette dernière et la réalité. Nous vivons dans un monde biaisé par des images trafiquées et non-naturelles. Regardez un magazine de mode des années 60. Vous verrez des mannequins avec des petits bourelets, des ventres arrondis mais respirant le bonheur de vivre. Regardez des magazines contemporains ou des instagrameuses célèbres : vous avez le choix entre la silhouette filiforme ou au contraire les rondeurs botoxées hyper maîtrisées à base de sport à outrance et de régimes draconiens… Tout ça n’est pas sérieux. Les références qu’on nous impose sont inatteignables par la maman qui travaille, qui éduque ses enfants au mieux, qui a des journées à rallonge. Ou alors cela demande d’énormes sacrifices qu’on ne veut peut-être plus faire à 40 ou 45 ans ou avec une santé moins bonne. De même beaucoup de femmes sont dévalorisées dans leur parcours. Je n’échappe pas à la règle : beaucoup considèrent que d’être « sophrologue » est un amusement et non un travail… Le regard que nous posons sur nous-mêmes est influencé par les clichés de la société moderne. Entre la fille qui utilise la naturopathie ou la diététique à outrance, qui témoigne d’une vie très saine avec yoga etc. et celle qui est en burn-out (et subit un mode de vie en conséquence) on ne nous montre à la télé que très peu de gens entre les deux comme si les nuances n’existaient pas. Comme vous le dites c’est la confiance en soi qui permet d’être heureuse avec ce qu’on est, ce qu’on a, avec nos petits défauts et nos qualités. Un 34XS ne fait pas le bonheur intérieur à moins qu’on ne soit très superficielle et ultra-axée sur les apparences, sur cette idée qu’il faut coller à ce qu’on nous montre plutôt que d’évoluer personnellement vers l’harmonie intérieure. Ce qui, il me semble, est davantage le but de la vie : expérimenter l’amour inconditionnel, partager, aimer, rire etc.

B&B : Que proposez-vous en sophrologie pour être bien dans sa peau ?

CB : Tout d’abord nous apprenons à normaliser certains écueils et à gérer non seulement nos émotions mais aussi la pression naissant du regard de l’autre ou de ses réflexions. Les exercices d’ancrage corporel permettent de faire le lien entre le corps et l’esprit qui est un tout indissociable.

B&B : Quelle pourrait être une séance type pour une femme qui n’aime pas son corps ?

La première séance débute par une anamnèse qui me permet de bien comprendre la cliente et de comprendre ce qui la gêne tant dans son physique et pourquoi. Parfois on se plaint de kilos en trop mais la blessure est affective… Ensuite assez rapidement nous travaillons ensemble sur un exercice simple mais très complet de relaxation assise et sur une relaxation dynamique. Ces exercices prennent en compte la posture et le souffle. Certains gestes sont effectués sur le temps imparti d’une retention d’air. C’est la tension et le relâchement qui permettent de retrouver un mental apaisé, plus clair, sans pensées parasites, donc un esprit allégé de ses tracas. La seconde partie s’effectue dans un état proche du sommeil, l’état sophronique, où l’inconscient est à l’écoute. C’est un parcours corporel suivi d’un scénario agréable et sur-mesure, personnalisé, qui prend place. La cliente peut être amenée mentalement à se rendre dans un lieu de bien-être et de confort où c’est l’expérience de bonheur qui prime sur le physique, le ressenti positif, l’amour etc. Enfin, nous effectuons, avec la cliente un debriefing ce qui me permet d’adapter les séances suivantes.

B&B : Qu’est-ce qui manque à ces femmes qui ne sont jamais satisfaites de leur corps ?

CB : Ce n’est pas mon rôle de juger. Chacune a une histoire personnelle. Cependant comme je l’expliquais vouloir suivre un modèle de référence trop éloigné de soi, se comparer aux autres, ressasser les douleurs d’un passé qui n’est plus sont autant de déclencheurs.

B&B : Quel est alors le bon moment pour engager un changement mental ?

CB : C’est le moment où on ressent qu’on a besoin d’être soutenue dans une bataille qui peut personnellement nous dépasser. Le coup de fil pour se renseigner est déjà la première étape du processus, de cet inconscient qui nous dit que ça y est, on est prête, on a assez de ressources en nous pour y arriver pleinement ! Certains évènements de la vie valent le coup d’être revisités peut-être pour comprendre le creuset de qualités interne dont on dispose pour saisir le bonheur d’être Soi et de s’aimer telle qu’on est…

Site web de Céline Baron : https://sophrologue-a-vichy.com/

Consulting Leadership et Mentoring : https://consultantecarrierevichy.wordpress.com/